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C’est pour ton bien, Alice Miller

Alice-Miller

Alice MillerJ’avais acheté le livre d’Alice Miller depuis pas mal de temps. Sans cesse j’en reportais la lecture. Un peu comme le « précieux » dans le Seigneur des Anneaux ! J’étais à la fois attiré et effrayé par ce livre. Me revenaient les commentaires, toujours élogieux, mais aussi du genre : «  accroche-toi aux branches, ça va remuer !».

Finalement c’est grâce au Hameau des Buis que sa lecture c’est imposée. Sa lecture est une sorte de passage obligé pour tout contact sérieux avec Sophie Rabhi… Je voulais vraiment la rencontrer.

Grand bien m’a pris !

Depuis, je l’ai lu… puis relu. Depuis, je l’ai toujours à porté de main.

Alice Miller y décrit les conséquences de la « pédagogie noire ».

En fait cette pédagogie noire n’est autre que ce que nos parents et grands parent ont largement vécu… Et nous aussi, en grande majorité, par reproduction. La « pédagogie noire », on parle plutôt aujourd’hui de « Violence Educative Ordinaire », on la connaît sans la connaître. On ne sait pas forcément quelle en est la définition mais on l’a tous plus ou moins ressentie dans sa chair. Elle est fortement encrée dans notre culture . Au point qu’on pourrait penser qu’elle est naturelle et légitime.

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Rien n’est moins vrai. Je vous laisse juger par vous-même.

C’est un peu comme l’alcoolisme ! Peu de personnes sont des alcooliques avérés mais l’alcoolisme mondain est largement plus répandu !

J’ai adoré la première partie sur la pédagogie noire. J’y ai trouvé des textes de pédagogues « officiels » qui m’ont tantôt choqué (traitements vraiment injustes…) tantôt fait me remettre en cause : je retrouve certains de mes comportements dans ces « principes » de la pédagogie noire… Ben mince alors !

Alice Miller ne se contente pas de dresser un constat des pratiques pédagogiques à la fois violentes et ordinaires ; elle illustre, nous donne des exemples, des cas concrets de personnages parfois extrêmes mais qui ont tous en commun d’avoir été des enfants soumis à une discipline de fer et l’impossibilité d’exprimer leurs émotions.

Il est vrai que certaines descriptions de crimes commis par ces personnages (notamment par Jürgen Bartsch) font froid dans le dos. Mais ce n’est qu’une infime partie du livre… Et en tout cas, pas celle que je retiens.

Le sentiment général que m’a procuré ce livre, c’est, contre toute attente, un sentiment de soulagement, de tranquillité.

Alors que je m’attendais à être perturbé, je m’en suis trouvé au contraire apaisé.

En effet, que de portes ouvertes par la perspective que développe Alice Miller !

Certes la pédagogie noire a fait des dégâts lourds, qui se perpétueront encore pendant des générations mais la solution est là. Et elle est simple. A portée de main !

Plus que le traumatisme lui-même c’est le refoulement qui crée l’aveuglement ultérieur et la difficulté à sortir du cercle vicieux… Alors prêts à ne plus « refouler » ?!

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Ce que j’ai aimé :

· Le style compréhensible et même abordable par tous

· La clarté des démonstrations

· Les exemples concrets des dégâts de la «  pédagogie noire »

· Les éclairages sur des cas particuliers significatifs

· Les solutions concrètes et simples sur lesquelles ouvre le livre

· Entendre que la violence n’est pas génétique

Ce que j’ai retenu :

· La violence subie par les enfants n’est pas une fatalité

· La violence n’est pas naturelle, n’est pas bonne pour le développement psychologique de l’homme

· La capacité de l’homme à se remettre de traumatismes pour peu qu’il soit réellement écouté

· La nécessité d’avoir au moins une oreille attentive et bienveillante peut faire toute la différence

· Les émotions doivent absolument s’exprimer !

· « C’est l’éducateur et non l’enfant qui a besoin de pédagogie »

· Agir pour sortir de cet engrenage est un bienfait pour nos enfants et pour la société dans son ensemble.

Ce qui m’a manqué :

– Là j’vois pas…

– Peut être des pistes plus concrètes encore pour éviter le refoulement…

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Une réflexion au sujet de « C’est pour ton bien, Alice Miller »

  1. […] Je l’interroge ici sur un livre qui est un classique de la parentalité bienveillante. C’est le livre c’est pour ton bien d’Alice Miller. […]

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