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Comment supporter les crises de nos enfants ?

Pleurs-enfants

Parfois, je n’en peux plus. Je n’ai plus l’envie, l’énergie ou la patience d’écouter mon enfant pleurer, « chouiner» ou même « criser ». Je n’ai qu’une envie : que ce bruit cesse !

J’ai besoin de calme et d’harmonie en famille !

Pourtant leurs pleurs sont nécessaires et doivent être accueillis.

Dans ces moments de solitude, voici 2 phrases que je me remémore et qui m’aident à accueillir les pleurs. Depuis que je les ai dites à mon mari, il se montre beaucoup plus compréhensif. Je vous les fais partager 😉

1) Les pleurs sont thérapeutiques

Pleurer est une manière pour l’enfant d’évacuer sa souffrance.

Le bébé, en pleurant évacue les traumatismes ou frustrations passés. Lorsqu’il grandit et commence à parler, la verbalisation de ses douleurs est un pas, mais ce n’est pas suffisant pour extérioriser les douleurs. L’enfant a besoin de pleurer physiquement pour que son corps se libère des effets négatifs de ses expériences désagréables. En pleurant, il pourra se soulager.

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Le Dr William Frey, biochimiste au Centre médical Saint-Paul-Ramsey du Minnesota a émis l’hypothèse que les sanglots dus à une surcharge émotive ont pour but d’éliminer des toxines ou toxiques du corps. Les substances éliminées dans le liquide lacrymal sont celles que le corps accumule sous l’effet du stress. Le Dr Frey conclut ainsi : « il se pourrait que nous augmentions les risques de nombreux troubles psycho-physiques lorsque nous retenons nos larmes. »

Pleurer permet de se « décharger » émotionnellement et donc de se sentir mieux.

De nombreuses études ont démontré le lien entre pleurs et santé psycho-physique.

Laissons pleurer nos enfants. Ils se nettoient et se guérissent. Que nous connaissions ou non les raisons de leurs pleurs, pleurer est salutaire.

2) Si les pleurs ne se sont pas exprimés aujourd’hui, ils ressortiront demain

Pourquoi les enfants pleurent-ils et pourquoi font-ils une montagne d’un petit rien ?

Nous ne connaissons et ne connaîtrons jamais les raisons exactes des pleurs ou des colères de nos enfants. En tout cas, ils ne pleurent pas pour rien.

Ils ne pleurent pas par plaisir et ils ne pleurent pas plus que nécessaire.

En pleurant, ils évacuent des tensions, frustrations, stress, traumatismes vécus, et le moindre incident qui rappelle une douleur non déchargée va être l’occasion de décharger cette fois-ci.

Dès qu’ils ont déchargé, les enfants s’arrêtent d’eux-mêmes de pleurer.

Bien évidemment, il ne s’agit pas de laisser pleurer l’enfant seul dans sa chambre, mais, malgré les pleurs, de lui témoigner notre amour, attention et reconnaissance. On peut l’écouter ou ne rien dire, l’essentiel étant d’être connecté avec lui par le lien du cœur.

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Pleurs enfants

L’exemple suivant est un cas personnel :

Mes beaux-parents de passage chez nous avaient prévu de dormir chez mes parents. Ma fille Pénélope, âgée de 8 ans, me demande si elle peut elle aussi aller dormir avec chez ses grands-parents. Elle est à la fois ravie à l’idée d’être avec ses grands-parents paternels qu’elle ne voit pas souvent et nerveuse de savoir qu’elle dormira loin de moi. Elle le sait et me le dit. Je lui demande ce qui est le plus important pour elle. Elle me confirme qu’elle préfère se réveiller et profiter de 2 heures de plus le matin avec ses grands-parents paternels même si l’endormissement sera difficile. Elle part donc chez mes parents avec ses grands-parents paternels après m’avoir embrassé au moins 5 fois. Je sens bien que c’est difficile pour elle et que ses sentiments sont partagés. Choisir c’est renoncer, et elle a fait son choix d’y aller quand même.

Vers 21h, le téléphone sonne. Elle est en pleurs.  Elle ne peut pas dormir. C’est très difficile pour elle. Elle est loin de moi (½ heure de route). Elle le savait et elle pleure. Elle sanglote et est angoissée. Elle a besoin d’extérioriser sa souffrance. Je l’écoute pleurer. J’entends sa tristesse, sa difficulté. Elle pleure au téléphone. Je l’écoute jusqu’à ce qu’elle s’arrête de pleurer et parte s’endormir.

Elle a des difficultés avec la séparation (surtout avec moi) et chaque fois que l’occasion se présente, elle pleure. Malheureusement, elle n’a pas encore pleuré toute sa détresse et sa souffrance mais tout ce qu’elle pleure à chaque fois, l’aide à s’éloigner de cette souffrance. Elle a maintenant 9 ans. Je ne compte pas le nombre d’heures que j’ai passé à l’écouter pleurer, à écouter sa peur d’être séparée de moi. Néanmoins, je vois son évolution et sa libération progressive. Je ne regrette pas toutes ces heures passées à ses côtés à attendre que ça passe. C’est mon rôle de maman que d’être simplement là, à l’écouter sans jugement, à accepter ses émotions et à les accueillir. Le chemin est là et pas à pas elle avance.

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Pour résumer,

En accueillant les pleurs de nos enfants,

1) Nous les aidons à guérir de leurs blessures

2) Nous évitons que les pleurs ressurgissent plus tard

Pour aller plus loin sur le sujet, je vous recommande le livre d’Aletha Solter, psychologue suisse-américaine, spécialiste du développement de l’enfant, bien comprendre les besoins de votre enfant.

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4 réflexions au sujet de « Comment supporter les crises de nos enfants ? »

  1. Merci Alexandra, même adulte, ça fait du bien quand quelqu’un peut nous « laisser pleurer » avec attention et patience… mon conjoint le fait très bien de temps en temps, mes enfants aussi: « vas y maman, pleure »…en me serrant la taille (il sont plus petit que moi et je suis debout, hein !) … et du coup, ça passe plus vite et surtout, le « nettoyage » est meilleur !

    Et moi, je trouve ça agréable de l’ offrir, de temps en temps… Effectivement, ça demande d’ouvrir vraiment son cœur pour que ça fasse cet effet là…
    C’est pas toujours facile !

    1. Merci Christine pour ton témoignage.

  2. Bonjour Alexandra,
    Merci pour cet article, et notamment pour le partage de votre cas personnel, qui fait écho en moi, car j’ai eu cet expérience avec mon ado, et la distance était de 800 km.
    Moments douloureux, mais qui restent marqués comme des étapes importantes de l’évolution de nos enfants.
    Carole.

  3. […] L’hypersensibilité se traduit par beaucoup de questionnement, des difficultés à se décider, mais aussi une grande observation en cas de situation ou de personnes nouvelles. On peut remarquer également que ces enfants sont dotés d’un vocabulaire très développé, voire savant. Les hypersensibles remarquent plus de choses, et de manière beaucoup plus intense. C’est pourquoi ils sont vite « surstimulés ». Ils font preuve d’une forte empathie et sont capables de ressentir les émotions des autres. Cela entraîne des pleurs plus fréquents, qu’il faut savoir gérer. […]

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