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Qu’est-ce qu’un “ bon prof ” ? Titre provocateur ? Non, titre accrocheur tout au plus ! À l’heure où l’École Publique traditionnelle, conçue pour d’autres temps et d’autres enjeux, doit faire face aux nouvelles attentes qui reposent sur elle, il m’a semblé intéressant de réfléchir, de nous interroger sur les qualités que nous attendons d’un “bon prof”. Je vous propose de découvrir dans cet article 3 qualités essentielles d’un “bon prof”.

1 – La capacité à transmettre des savoirs
“L’enfant n’est pas un vase qu’on remplit, c’est un feu qu’on allume”
Montaigne
Le choix de la pédagogie
Le cours magistral, le bureau sur l’estrade, les rangées de pupitres ; tout indique dans la classe d’hier que le maître est le détenteur du savoir : la transmission des savoirs était verticale.
Aujourd’hui l’enseignant ne peut pas rester dans une “posture de sachant” comme l’indique Béatrice SABATE, psychologue et fondatrice de l’association Discipline Positive France, mais doit entrer dans une démarche de coopération.
Pourquoi ?
- Internet a bousculé les règles du jeu : l’accès à l’information est facile, directe et rapide pour tous ;
- le rapport à l’autorité a évolué : là encore la verticalité a reculé ;
Le “bon prof” a conscience de devoir sans cesse remettre ses pratiques en question pour s’adapter à l’évolution de la société.
- les apports des neurosciences : Stanislas DEHAENE, chercheur en sciences cognitives à l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) déconseille le cours magistral. Il encourage les enseignants à alterner les périodes d’enseignement et les périodes de questionnement. En effet, poser des questions, laisser les enfants/adolescents répondre permet de captiver leur attention vers ce que l’enseignant cherche à enseigner.
Le “bon prof” adapte ses méthodes aux récentes découvertes des neurosciences.
Les qualités humaines et relationnelles du “bon prof”
- le “bon prof” a la passion de sa matière, de son métier. La transmission passe aussi par le plaisir d’enseigner ;
- le “bon prof” prépare son cours : les connaissances à acquérir, les objectifs à atteindre en termes de savoir-faire, savoir-être. Il planifie des phases de travail collectif, en groupe pendant lesquelles les enfants/adolescents sont libres de se déplacer dans la classe ;
- le “bon prof” est disponible et patient ;
- le “bon prof” sait s’exprimer, donne des explications claires et répète inlassablement si besoin ;
- le “bon prof” garde le contrôle de sa classe en définissant des règles, un cadre. Les cours doivent pouvoir se dérouler dans un climat de sérénité, de confiance et de fermeté bienveillante.
2 – La capacité à considérer l’enfant/adolescent dans sa globalité
“L’école devrait toujours avoir pour but de donner à ses élèves une personnalité harmonieuse et non les former en spécialiste”
Einstein
Les principes fondamentaux de l’éducation
Notre système éducatif est basé sur la notion d’aptitude académique. Lire – Écrire – Compter sont les fondamentaux à acquérir selon les politiques. D’après Sir Ken ROBINSON, spécialiste de l’éducation, “les fondamentaux, c’est que les enfants acquièrent à l’école une compréhension globale d’eux-mêmes et du monde qui les entoure, c’est que l’école favorise leur développement cognitif, émotionnel, physique, social, spirituel”. Nous devons donc éduquer nos enfants/adolescents de façon complète afin qu’ils puissent vivre dans la société de demain.
Comment ?
- en pensant davantage en termes de compétences plutôt que de matières ;
- en combinant les apprentissages des compétences scolaires, techniques et l’épanouissement de la personnalité ;
- en utilisant tous les canaux sensoriels pour apprendre ;
- en encourageant la curiosité naturelle des enfants/adolescents ;
- en redonnant une place essentielle à la créativité. La créativité définie par Sir Ken ROBINSON comme le processus d’avoir des idées originales qui ont de la valeur et qui provient de l’interaction de différentes façons de voir les choses.
Le “bon prof” apporte sa contribution à cette approche globale de l’éducation.
L’expérimentation de Céline ALVAREZ
Les neurosciences nous (nous, à savoir enseignants, parents, éducateurs) indiquent les lois biologiques de l’apprentissage concernant :
- la plasticité cérébrale ;
- le développement des 3 fonctions exécutives à la base de l’acquisition réussie de la lecture, de l’écriture et des mathématiques ;
- l’accompagnement bienveillant.
En se basant sur ces lois, Céline ALVAREZ, enseignante, spécialiste de linguistique a réalisé une expérimentation dans une école maternelle publique de Gennevilliers (classée en Zone d’Éducation Prioritaire) de 2011 à 2014. Le résultat a été le suivant : les enfants savaient lire à 5 ans, maîtrisaient le sens des quatre opérations, le tout dans un climat de confiance, de plaisir d’apprendre et de curiosité.
Le “bon prof” respecte le développement naturel de l’enfant.
Vous serez aussi intéressé par cet article : Neurosciences et éducation bienveillante et positives riment-elles ?
3 – La capacité à apprendre à apprendre à son rythme et avec plaisir
“C’est le rôle essentiel du professeur d’éveiller la joie de travailler et de connaître”
Einstein
Le “bon prof” est bienveillant
Le statut de l’erreur
Au départ, même s’ils ne savent pas, nous dit Sir K. ROBINSON, les enfants essayent quelque chose. Ils n’ont pas peur de se tromper mais avec la stigmatisation des erreurs, ils perdent cette capacité au fil de leur scolarité.
S. DEHAENE, neuroscientifique et président du Conseil scientifique de l’Éducation Nationale, incite les enseignants à être patients vis à vis des erreurs de leurs élèves. “Soyez comme un professeur de musique qui sait que la première fois le morceau n’est pas parfait, qu’il y aura des erreurs mais que jour après jour la consolidation va se mettre en place” leur dit-il.
Le “bon prof” considère les erreurs comme une part indispensable de l’apprentissage.
Les évaluations
L’école met en compétition alors que les enfants/adolescents ont besoin de coopération. Les objectifs des évaluations devraient permettre :
- d’apprendre à reconnaître les erreurs et les réussites ;
- de mesurer la progression ;
- d’inciter à s’améliorer.
Le “bon prof” développe le sentiment d’être capable de ses élèves.
L’accompagnement bienveillant
Le “bon prof” :
- aide et guide ses élèves ;
- suscite l’entraide entre élèves ;
- intègre les enfants/adolescents en difficultés ;
- tient compte du rythme, des talents et des compétences de chacun ;
- encourage par la fermeté et la bienveillance.
Catherine GUEGUEN, pédiatre et spécialiste des neurosciences sociales et affectives rappellent que “des études sur les mécanismes cérébraux ont démontré que les enfants et les adolescents progressent davantage quand ils ont en face d’eux un adulte bienveillant qui va chercher à comprendre leurs émotions” et que “la maltraitance émotionnelle ne fera pas travailler davantage les élèves car il est prouvé qu’elle inhibe le développement d’une partie du cerveau”.
Apprendre à apprendre
Les neurosciences nous apprennent également que la façon la plus naturelle de transmettre le savoir est de rendre l’enfant/adolescent acteur de ses apprentissages : il apprend par et pour lui-même.
Des apprentissages ludiques, coopératifs et participatifs
Toutes ces actions : manipuler, expérimenter, recommencer, questionner, reformuler, essayer à nouveau ont pour but lors des apprentissages de :
- susciter l’intérêt ;
- développer la curiosité ;
- réfléchir ensemble ;
- faire participer ;
- prendre des décisions ;
- mémoriser ;
- faire apprendre.
La consolidation par la répétition
S. DEHAENE précise que la rétention en mémoire des enfants/adolescents est meilleure avec des répétitions espacées dans le temps. EBBINGHAUS, à l’origine de la Courbe de l’oubli préconise la révision espacée après un jour, une semaine, un mois, trois mois par exemple pour lisser la Courbe de l’oubli et mémoriser plus facilement, consolider les savoirs.
L’individualisation des apprentissages
Un parcours individualisé permet d’apprendre à son rythme. La mise en place d’apprentissages en autonomie autorise chaque enfant/adolescent, en fonction de sa personnalité et de ses aptitudes, à progresser, à apprendre en développant ses propres stratégies.
L’individualisation des apprentissages est rendue possible grâce aux outils informatiques :
- manuels numériques ;
- partage en ligne des travaux des élèves ;
- cours en ligne ;
- vidéos interactives.
La classe inversée
La Fondation VARKEY décerne le Global Teacher Prize qui met chaque année à l’honneur des pratiques pédagogiques innovantes et efficaces. M.H. FASQUEL, professeure de littérature américaine à Nantes a été finaliste en 2017 avec son expérience de mise en place de la classe inversée : “je mets en ligne mes cours et mes documents plusieurs jours avant le cours pour que les élèves puissent les étudier et en classe je les fais travailler sur des exercices”.
Le “bon prof” est un chef d’orchestre !
Le “bon prof” est un chef d’orchestre bienveillant.
Je terminerai cet article sur cette phrase qui synthétise, qui résume en quelques mots les qualités attendues chez un “bon prof” :
- la capacité à transmettre des savoirs en choisissant une pédagogie adaptée aux enfants/adolescents et à la société d’aujourd’hui et en faisant preuve d’un certain nombre de qualités humaines et relationnelles ;
- la capacité à considérer l’enfant/adolescent dans sa globalité pour lui permettre de grandir, d’évoluer harmonieusement ;
- la capacité à apprendre à apprendre avec bienveillance.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous pouvez laisser vos remarques et commentaires ci-dessous.
Nathalie CARON
Élève rédactrice web SEO
Auteure du blog Oser Ecrire
Merci pour cet article qui revient à l essentiel
Tout en passant par des clefs transmises par des chercheurs et chercheuses
Pour d abord privilégier la présence et la disponibilité
Face aux enfants et aux jeunes