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Episode #2/7 avec Thomas d’Ansembourg. Mon enfant est un étranger pour moi. Que faire ?

Image Thomas D'Ansembourg

Et voici la deuxième vidéo de la rencontre avec Thomas d’Ansembourg, formateur en Communication Non-Violente (CNV) lors du Festival pour l’école de la vie à Montpellier.

Merci à Marie-France et Christian pour la transcription texte 😉

Merci à l’agence Néo Bien Etre pour l’organisation du Festival 😉

PHEH : quand on évoque cet épisode, en commentaire de cet épisode, tu évoques le cas d’enfants qu’on ne comprend pas, parfois son propre enfant que l’on voit agir et les parents sont là, le voient comme un réel étranger. Qu’est ce que tu suggères de faire pour les parents qui sont face à des enfants qui sont de véritables étrangers pour eux ?

Thomas d’Ansembourg : je les encourage à travailler sur eux-mêmes. Il me semble que, bien sûr, c’est pénible d’être devant une situation de cette proximité affective de son propre enfant et de ne pas arriver à le comprendre. C’est extrêmement pénible et douloureux et en même temps ce n’est sans doute pas là par hasard. Je propose d’utiliser ça comme l’occasion de grandir : qu’ai-je à apprendre de ça ? Que me fait valoir mon enfant sur cet enjeu là ? Quelle est la partie de moi que moi-même peut-être je ne comprends pas bien et qui m’est indirectement  révélée par l’attitude de cet enfant ? Comment puis- je apprendre à accueillir toutes les parties de moi, en sorte que si je comprends tout l’humain qui est en moi, autant que possible tout l’humain qui est en moi, j’ai les clefs pour comprendre tout l’humain qui est dans l’autre et autant que possible tout l’humain qui est en lui. J’invite à utiliser la difficulté parfois même l’épreuve comme une occasion de lucidité pour travailler sur soi.

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Si j’en parle comme ça c’est que je l’ai vu fonctionner avec bénéfice. Je ne peux pas changer l’autre (je n’ai pas de pouvoir sur l’autre, il est temps de le savoir) mais je change ma façon d’être avec l’autre. Ca, ça change l’écologie de la relation. Ce que moi je suggère, en tous cas, c’est de manifester son empathie à la personne par son attitude, sa disponibilité. Beaucoup de dysfonctionnements dans les familles viennent de ce que les parents sont occupés à faire des choses, la vaisselle, la cuisine, le bricolage et l’enfant arrive et les parents disent  » je t’écoute, je t’écoute  » mais ils ne manifestent rien physiquement de l’écoute donc l’enfant ne se sent pas compris et finalement se sent seul ; il peut nourrir de l’amertume qui va parfois se dégager par des gestes de violence. Donc si on dit à quelqu’un  » je t ‘écoute  » on arrête et on s’écoute, on se pose, on se regarde dans les yeux et on manifeste par le langage du cœur et bien sûr le langage du corps qu’on est toute écoute et c’est difficile pour beaucoup de parents qui pensent qu’il faut faire, faire ,faire, et qui en oublient d’être et je ne dis pas qu’il n’y a pas beaucoup de choses à faire il y a beaucoup de vies de parents qui sont très remplies et j’en suis bien conscient ayant moi même 3 enfants, toutefois ce dont les enfants ont surtout besoin c’est de la  qualité d’être et de pouvoir s’arrêter pour montrer

 » tu es la chose principale dans ma vie, tu es l’enjeu principal de ma vie, j’arrête tout pour t’écouter ».

Le bénéfice d’une écoute ciblée, attentive et  profonde c’est qu’au lieu d’être récurrent et sans cesse en demande l’enfant se sent reconnu et n’a pas besoin d’être sans cesse en demande. Inversement si je dis » je t’écoute » mais je ne le manifeste pas, la demande est répétitive et épuisante et donc souvent les parents disent je n’ai pas le temps il y a trop de monde c’est épuisant. Arrête toi une fois et prends le temps, une fois par jour, pas une fois pour toute, donne un temps de présence réelle, profonde qui permet à l’enfant de dire :

 » j’existe dans le cœur de mon père, de ma mère, il arrête tout pour moi « 

PHEH : tu parles de l’expression qui est » mange, range, étudie et fiche moi la paix « 

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Thomas d’Ansembourg : c’est le quotidien de beaucoup d’enfants qui sont piégés dans les choses à faire et ça reproduit le schéma. Nous desséchons dans ce monde de choses à faire.  Nous avons absolument besoin d’apprendre à être, ce qui n’empêche pas de faire, mais faire, habiter d’être.

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